Si ces dernières années le vin rosé a connu un succès grandissant, c’est aujourd’hui vers le bio que les consommateurs se tournent. Ainsi, les vins rosés bio se démocratisent, et trouvent leur place au sein d’un marché en pleine expansion. Faisons le point sur le phénomène du vin rosé bio en France et dans le monde, et les raisons d’un tel engouement.
Vin bio, de quoi parle-t-on exactement ?
Avant de s’intéresser aux chiffres et aux raisons qui poussent les amateurs de vin à consommer bio, il est important de rappeler ce qu’est précisément un vin bio. Si jusqu’en 2012 la certification « bio » concernait simplement le raisin, qui devait être issu de l’agriculture biologique, aujourd’hui elle prend aussi en compte la méthode de vinification.
Ainsi, un vin bio est forcément obtenu à partir d’une technique de vinification plus respectueuse de l’environnement. Moins de sulfites, pas d’acide malique, ou encore choix d’additifs biologiques font partie des critères à remplir d’un cahier des charges bien complexe.
Le marché du vin bio : une progression fulgurante
Les études de l’institut britannique IWSR l’affirment : le vin biologique connaît une croissance phénoménale ces dernières années. Alors qu’en France la consommation de vin a globalement tendance à baisser, elle est en nette augmentation pour le vin bio. L’institut ISWR affirme ainsi que la vente du vin bio a doublé entre 2013 et 2021, et les Français pourraient avoir dépassé les allemands en termes de consommation.
Il n’est pas sans rappeler toutefois que la part du marché bio reste faible dans le domaine viticole, et correspond à 3.7 % seulement du marché total en 2017.
Le marché bio en chiffres
En France, le succès du vin bio s’exprime à travers quelques chiffres assez significatifs :
- De 2017 à 2018, la surface de culture bio a augmenté de 20 %, pour un total de 94 000 hectares de surface viticole bio ou en conversion ;
- Le chiffre d’affaires du vin bio en France a atteint 1 milliard d’euros en 2018 ;
- 2.21 millions d’hectolitres de vin bio ont été produits (dont 57 % pour la consommation française, et 43 % pour l’exportation).
Cette croissance est toujours en augmentation, et promet des chiffres toujours plus élevés dans les années à venir.
Le vin bio : une croissance sans limite
Le succès du vin bio ne s’arrête pas aux frontières françaises, et la consommation mondiale de vin bio augmente aussi en Europe, et partout dans le monde. La France a exporté 43 % de sa production de vin bio en 2018, mais d’autres pays en produisent également. Les 3 premiers producteurs mondiaux de vins bio sont d’ailleurs l’Espagne, l’Italie, et la France, et 83 % des vignobles biologiques se situent en Europe. Pour la période de 2017 à 2022, on estime le taux de croissance à 9.2 %.
Le marché du vin rosé bio : un simple effet de mode ?
Certains peuvent penser que le succès du vin rosé bio est simplement dû à une tendance du moment. Un effet de mode à la fois sur le rosé (un vin très en vogue ces dernières années), et sur le bio.
Cependant, beaucoup estiment que le vin bio s’inscrit dans des habitudes de consommation en pleine mutation, qui sont vouées à durer. On ne l’observe d’ailleurs pas que sur le vin rosé, mais également sur le vin rouge bio et le vin blanc bio, qui connaissent tous une forte croissance.
Ainsi, le vin rosé bio, en alliant qualité et respect de l’environnement, augmente en volume, mais aussi en valeur. Les vins rosés bio affichent alors un prix supérieur de 33 % en moyenne par rapport à un vin rosé non bio. Cela s’explique, entre autres, par sa qualité, mais aussi et surtout par les contraintes techniques de production du vin bio.
Produire un vin rosé bio n’est pas chose aisée, car il est difficile d’obtenir et conserver une couleur rosée sans sulfite. Il faut alors user de techniques complexes évitant l’oxydation, et garantissant la structure du vin.
Pourquoi le vin rosé bio séduit autant ?
Face aux chiffres croissants de ces dernières années, on est en droit de se demander ce qui pousse les vignerons à produire du vin rosé bio. Cinq arguments font l’unanimité chez les producteurs.
- L’environnement : il est évident que l’intérêt majeur de la production de vin bio est de préserver la nature, et offrir un vin le plus « naturel » possible tout en respectant le terroir ;
- La santé : la production dite « classique » de vin rosé use de produits nocifs pour l’être humain, mais aussi pour les animaux. Qu’on les consomme, qu’on les touche, ou qu’on les respire, ces éléments (pesticides, herbicides, OGM et engrais chimiques) mettent en péril la santé de tous ;
- Le succès auprès du consommateur : on ne va pas se mentir, produire un vin « tendance » fait partie des arguments pour un producteur. Au-delà de l’engagement écologique, c’est aussi la possibilité de séduire un large public, en se basant sur des valeurs saines dont on n’a pas à rougir, bien au contraire ;
- Une meilleure rentabilité : contrairement à ce que l’on peut penser, la production de vins bio, si elle est bien menée, est plus rentable que la production d’un vin non bio. En effet, les traitements bio sont bien moins onéreux et moins nombreux que les traitements chimiques, même s’ils prennent plus de temps ;
- Un vin de qualité : enfin, l’argument le plus évident semble miser sur la qualité du vin bio. En produisant dans des conditions d’hygiène irréprochables, avec des traitements sains et respectueux de l’environnement, le vigneron bio peut en toute légitimité se vanter de proposer un vin de qualité, parfaitement conforme au terroir.
Le vin rosé bio ne cesse d’étonner et de séduire. Véritable gage d’un produit respectueux de l’environnement et du consommateur, le vin rosé bio n’a pas fini de faire parler de lui. Avec le Château de Berne, découvrez la plus belle collection de vins rosé bio de Provence.