Parmi les nombreux critères d’achat d’une bouteille de vin, les amateurs ont l’habitude de vérifier le millésime du vin. Cette information importante donne des indications précises sur la qualité du vin, mais ne fait pas partie des mentions obligatoires sur une étiquette. Découvrons alors l’importance d’un millésime, et voyons si tous les vins sont forcément millésimés.
Millésime d’un vin : définition
Le millésime est une notion qui renvoie à l’année de vendange d’un vin. Ainsi, un Château de Berne 2018 est un vin rosé, un vin rouge ou un vin blanc dont les raisins ont été cultivés, vendangés et vinifiés en 2018 par le vigneron.
Pour pouvoir mentionner le millésime d’un vin sur une étiquette de bouteille de vin, il suffit alors qu’au moins 85 % du vin contenu dans la bouteille soit issu d’un même millésime.
En effet, il est fréquent que les vignerons procèdent à l’assemblage de plusieurs vins, de différents millésimes. En toute logique, tous les vins ne sont donc pas forcément millésimés.
Il existe toutefois une exception : le champagne. Bien souvent, une bouteille de champagne est le fruit d’un assemblage de plusieurs cuvées d’années différentes. C’est généralement un gage de la qualité constante d’un champagne d’année en année. Ainsi, le champagne n’est généralement pas millésimé, et s’il l’est, c’est pour mettre en évidence le climat de l’année principale de production.
La variation d’un même vin d’une année sur l’autre
Si le vin est millésimé, c’est dans le but de mettre en valeur les caractéristiques uniques de l’année de fabrication. En effet, le raisin est un élément vivant, comme n’importe quel fruit. Ses caractéristiques varient alors beaucoup d’une année sur l’autre, selon différents critères :
- La pluie ou le soleil ;
- La chaleur ou le froid ;
- Le vent ;
- La sécheresse ou l’humidité…
Tous ces éléments ont un impact sur la vigne, et ont des répercussions sur le raisin d’un même terroir, et donc sur le goût du vin.
Comment évaluer un millésime avant les vendanges ?
Les experts en œnologie ont la capacité d’évaluer un millésime avant même que le raisin ne soit vendangé et vinifié. Comment ? En se fiant à la météo ! Pour élaborer un vin de qualité, plusieurs critères météorologiques doivent être réunis. Ainsi, rien qu’en observant le ciel, les précipitations, les températures ou encore le vent, les œnologues et vignerons savent à l’avance si les vins seront sucrés, acides, ou même tanniques.
Comment savoir si un vin millésimé sera bon ou pas ?
Il n’est pas toujours facile de faire un choix face à la multitude de vins proposés en magasin, chez le caviste, ou sur les boutiques de vin en ligne. Pour vous aider, le millésime peut être un guide.
Rapportez-vous alors à la météo de cette même année, et vous aurez une idée du vin qui vous attend. Attention aux excès ! On pourrait croire, par exemple, qu’un vin élaboré pendant la canicule est gorgé de soleil. Pourtant, l’excès de soleil assèche le raisin, donnant un vin peu acide et vraiment trop sucré, avec un faible potentiel de garde. À l’inverse, une année très pluvieuse peut donner des vins atteints par la pourriture grise.
Petits et grands millésimes : un mythe ?
Une fois qu’on a compris que la qualité d’un millésime dépend des conditions météorologiques de l’année de fabrication du vin, on peut comprendre qu’il y a de très bons millésimes (2005, 2009, 2020…), et d’autres très moyens (1992, 2000, 2004…).
Ce ne sont bien sûr que des généralités, et il ne faut pas pour autant tourner le dos aux petits millésimes, car tout dépend aussi de la région viticole de production et du type de vin. Prenons exemple : la Vallée de la Loire n’a pas du tout la même météo que la Provence, et tous les cépages n’ont pas les mêmes exigences. Le millésime est une bonne indication, mais pas une vérité absolue !
Les millésimes des AOC Côtes de Provence
Nous l’avons vu, la qualité d’un millésime dépend de la région viticole et du type de vin. Voyons alors les différents millésimes des appellations d’origine contrôlée Côtes de Provence.
Les millésimes selon la dénomination viticole
Si toutes les dénominations Côtes de Provence s’accordent à désigner les années 2009 et 2010 comme de grands millésimes, et l’année 2008 comme un très bon millésime, les appréciations varient pour les autres années.
En 2013, par exemple, le millésime est considéré comme bon pour le Côtes de Provence et le Côtes de Provence Fréjus, mais il est plutôt moyen pour le Côtes de Provence La Londe et le Côtes de Provence Sainte-Victoire.
Les millésimes des vins Côtes de Provence selon leur couleur
Les vins rouges, blancs et rosés AOC Côtes de Provence ont connu une année 1998 exceptionnelle. En revanche, les très grands millésimes diffèrent selon la couleur du vin :
- Les vins rouges : 1988, 1989 et 2001 ;
- Les vins blancs : 1988 ;
- Les vins rosés : 1990.
Enfin, si le vin rouge et le vin blanc du millésime 2002 est à éviter, il n’en est pas de même pour le vin rosé, qui a connu une mauvaise récolte l’année suivante, en 2003.
Vous l’aurez compris, un millésime n’est pas une indication universelle, et doit être interprété en fonction de bien d’autres critères.
Le millésime d’un vin est donc un très bon indicateur de qualité, mais il ne doit pas être le seul critère à prendre en compte pour choisir une bouteille de vin. Pour déguster les meilleurs millésimes de vins de Provence, découvrez tout le savoir-faire des vins du Château de Berne.