Les amateurs de vin le savent, le vin rosé n’est pas le simple mélange d’un vin rouge et d’un vin blanc. Voici la liste des cépages des vins rosés.
Peut-on vraiment parler de cépage rosé ?
Pour obtenir un vin à la jolie robe rose ou saumon, le vigneron utilise une technique de vinification spécifique, qui permet aux pigments contenus dans la peau du raisin de colorer le jus du raisin.
On ne peut donc pas précisément parler de cépage rosé, puisque les cépages utilisés pour la production du vin rosé sont aussi utilisés pour fabriquer du vin rouge, et même du vin blanc.
En revanche, certains cépages sont bien plus propices à la fabrication du rosé.
Les cépages principaux du vin rosé
Parmi les différents cépages utilisés pour la production des vins rosés en France, on distingue 4 cépages principaux.
La syrah
Très présente dans le sud de la France et dans la vallée du Rhône, la syrah est un cépage noir particulièrement fragile. Sa vigne est effectivement sensible aux maladies et à la sécheresse. Cependant, ses grains de raisin produisent généralement des vins rouges fruités, floraux et épicés.
Lorsqu’elle est vinifiée en vin rosé, la syrah permet de donner des vins très fruités, agréables et fins, avec des notes de violette, de mûre, et parfois même de poivre. Des arômes typiques de ce cépage fragile.
Le grenache
Le grenache est un cépage noir originaire d’Espagne, que l’on cultive aujourd’hui en France, majoritairement dans le Languedoc-Roussillon, la Provence et la vallée du Rhône. Les vignerons étrangers le cultivent également, faisant de lui l’un des cépages noirs les plus cultivés au monde.
Le grenache permet de produire des vins rouges forts, aux arômes de fruits noirs. Mais il est aussi très utilisé pour fabriquer des vins rosés. Il entre notamment dans la composition de la célèbre AOC Tavel, la seule appellation à ne produire que du rosé.
Les vins rosés à base de grenache sont alors très aromatiques, avec des notes de fruits noirs, de figue et de tabac.
Le cinsault
Originaire de Provence, le cinsault est aujourd’hui un cépage noir à jus blanc cultivé majoritairement dans tout le sud de la France, et particulièrement dans le Languedoc-Roussillon, la Provence et la vallée du Rhône. Il permet d’obtenir des vins faciles à boire, avec peu d’acidité et peu d’alcool.
Il est donc un cépage de choix pour l’élaboration de vins rosés, et il entre dans la composition de la plupart des bouteilles françaises. On lui reconnaît des arômes de fruits secs, de fruits rouges et de fleurs blanches, très agréables et doux en bouche.
Le cabernet d’Anjou
Le cabernet d’Anjou n’est pas précisément un cépage, mais plutôt une appellation d’origine contrôlée (AOC). On la compte parmi les cépages de vins rosés, puisqu’elle ne produit que des rosés. Les cuvées sont alors élaborées à partir de deux cépages : le cabernet sauvignon et le cabernet franc.
La plupart des vins rosés AOC cabernet d’Anjou sont des vins moelleux et des vins demi-secs, qui présentent des arômes de fruits blancs, fruits rouges et fruits exotiques. On apprécie souvent la finale épicée de ces vins.
Les cépages secondaires du vin rosé
Après les cépages dominants que l’on retrouve pour la vinification des vins rosés, viennent les cépages secondaires. Présents à moindre échelle, ils n’en sont pas moins essentiels pour produire des vins d’exception et pour équilibrer les saveurs.
Le cabernet-franc
Le cabernet franc est un cépage noir issu des vignobles bordelais. On le retrouve aujourd’hui près de Bordeaux, et particulièrement à Fronsac et à Saint-Émilion, ainsi que dans la région viticole du Val de Loire, et notamment avec le Saumur-Champigny et le Saint Nicolas de Bourgueil.
Utilisé pour produire des vins rouges, ce cépage rouge offre des arômes d’épices et de fruits rouges d’une grande complexité.
Dans l’assemblage d’un vin rosé, il donne des vins faibles en tannins, mais très structurés, avec des notes de cacao et de cacao, parfois même de notes végétales.
Les bouteilles composées à partir de cabernet franc sont généralement aptes à vieillir rapidement.
Le cabernet sauvignon
Venant lui aussi des régions viticoles bordelaises, le cabernet sauvignon est un cépage hybride, né du croisement entre le sauvignon blanc et le cabernet franc. Cultivé majoritairement à Pauillac, dans le Médoc, ou encore dans les Graves, ce cépage rouge donne des vins puissants, complexes et structurés, propices à la garde.
Les vins rosés du cabernet sauvignon offrent des arômes de fruits noirs, et de poivron vert, une particularité qui le démarque aisément des autres cépages.
Le merlot
Lui aussi cultivé en terres bordelaises, le merlot est un cépage rouge présent notamment à Pomerol et à Saint-Émilion. On le connaît, entre autres, pour le célèbre Château Petrus, un vin composé à 95 % de merlot.
Tannique et structuré, le vin rouge à base de merlot donne des arômes de fruits noirs et fruits rouges. Puis, en vieillissant, on lui découvre des arômes de pruneaux, d’épices et de sous-bois.
Vinifié en vin rosé, le merlot offre des notes de fruits confiturés, de pruneaux et de violette.
Le tibouren
Cépage rouge originaire de la Provence, le tibouren reste un mystère pour bien des historiens. Si on ne connaît pas vraiment son histoire, il se révèle être un cépage noble. Ses vins sont très forts en alcool, ce qui pousse les vignerons à le vinifier en assemblage, et jamais en monocépage.
Le tibouren entre dans la composition de plusieurs AOC de Provence, et notamment l’AOC Palette, l’AOC Côtes de Provence, ou encore l’AOC Coteaux Varois en Provence.
Les rosés à base de tibouren sont alors très aromatiques, élégants et fins.
S’il n’existe pas véritablement de cépage rosé, tous les cépages servant à produire des vins rosés se trouvent dans la partie sud du pays. Pour découvrir les subtilités de chaque cépage, rendez-vous au domaine de Berne, pour partir à la rencontre des différents cépages des vins rosés.