Dans la classification des vins, on distingue les appellations (AOC), et le vin de table (ou vin de France). Entre les deux, on retrouve une catégorie de vin très spécifique : les vins de pays, qu’on appelle aujourd’hui les vins IGP (Indication Géographique Protégée). Découvrons-les.
L’IGP, le nouveau vin de pays
Classé entre l'appellation d'origine contrôlée (AOC) et le vin de table (VDT), le vin de Pays est l’équivalent français de la mention européenne IGP (Indication Géographique Protégée).
Le terme de « vin de pays » a initialement été reconnu par l’INAO en 1968, et a fait l’objet depuis de nombreuses révisions. Aujourd'hui, si le terme officiel est plutôt « vin IGP », les vignerons sont libres de mentionner « vin de pays » sur les étiquettes de leurs bouteilles, ou même « IGP-vin de pays ».
En France, nous comptons aujourd’hui plus de 150 vins IGP/VDP, essentiellement produits dans la partie sud du pays. Ce titre permet ainsi aux consommateurs d’avoir des informations précises sur l’origine du vin et des cépages (même si les limites du Vin de Pays sont très vastes), tandis qu’il confère plus de liberté aux producteurs qu’avec une AOC.
Des vins de Pays aux règles peu exigeantes
Les vins de pays IGP doivent respecter un cahier des charges plus exigeant que les vins sans origine géographique, mais il est aussi beaucoup moins intransigeant que pour les vins en AOC/AOP.
Ainsi, le vin de pays doit évidemment provenir d’une aire géographique précise, mais il doit aussi répondre à des règles sur les méthodes de viticulture et de vinification, sur les cépages… En revanche, le nombre de cépages autorisés est plus large, et les rendements autorisés sont plus élevés que pour un vin d’appellation.
Par ailleurs, un vin de pays, que ce soit un vin blanc, un rouge ou un vin rosé, doit avoir une teneur en alcool minimum selon sa zone géographique de production.
Les différentes catégories de Vin de Pays
Les vins IGP/VDP se classent traditionnellement selon 3 niveaux, en fonction de la superficie de leur aire de production :
- Les IGP régionales : cette dénomination est très vaste (IGP Méditerranée, IGP Val de Loire, IGP Atlantique…) ;
- Les IGP départementales : on compte 50 dénominations départementales en France, telles que l’IGP Pays de l’Hérault, l’IGP Var, ou encore l’IGP Alpes-Maritimes ;
- Les IGP de petites zones : ces petites délimitations offrent une unité de terroir, comme l’IGP Alpilles, l’IGP Maures, l’IGP Côtes de Thau…
Si les vignerons de la France entière produisent des vins de pays, près de 80 % d’entre eux sont issus de la région Languedoc-Roussillon. Par ailleurs, les vins de pays représentent 25 à 30 % de la production vinicole française.
Pourquoi choisir un vin de pays, plutôt qu’une AOC ou un vin de table ?
Bien souvent, si les producteurs de vin décident de se consacrer à la fabrication de vins de pays, c’est pour profiter d’une plus grande liberté d’expression que dans le système d’AOC. Ils peuvent ainsi laisser libre-court à leur savoir-faire pour marier des cépages, ou utiliser des techniques de vinification moins strictes.
Par ailleurs, le vin de pays est aussi une façon pour certains vignerons de se spécialiser en vins de cépage, ou vins monocépages, et ainsi pouvoir indiquer sur l’étiquette le nom de la variété. Le vin monocépage fait d’ailleurs partie des vins très à la mode, et particulièrement appréciés des consommateurs actuels.
Parmi toutes les catégories de vins, le vin de pays, ou vin IGP, est un excellent compromis entre le vin de table et l’AOC. Il témoigne de la richesse du terroir, et laisse libre-court à l’expression du vigneron, pour un vin français qui pourrait bien vous surprendre.
