Vous est-il déjà arrivé de ne pas savoir quoi dire quand quelqu'un vous demande ce que vous pensez du vin que vous dégustez ? Que ce soit entre amis, avec des amateurs de vin avertis, ou même au restaurant, cette situation peut vite être gênante. Pour vous sortir de l'inconfort de ce moment, voici 8 expressions pour parler du vin comme un pro !
Décrire l'aspect visuel d'un vin
Chaque dégustation de vin débute toujours par l'analyse visuelle. Vous pouvez donc commencer en évoquant la couleur ou la texture du vin dans le verre, à travers différentes expressions très courantes.
Il a une belle robe !
Vous remarquerez que la robe du vin est l'un des premiers éléments qu'on analyse au service d'un verre de vin blanc, vin rouge ou vin rosé. On parle alors ici de sa couleur, de sa limpidité et de son intensité. Portez alors votre vin à la lumière, sur un fond blanc, pour analyser ses caractéristiques. Vous pourrez alors en supposer plusieurs qualités :
- L'âge du vin : les vins rouges jeunes tirent vers le violet et prennent une couleur brune en vieillissant. Du côté des blancs, les vins jeunes dévoilent des reflets verts, qui laissent place à des notes dorées et cuivrées avec le temps ;
- L'intensité du vin : posez votre verre sur une table, et placez-vous au-dessus. Si vous apercevez le pied du verre, alors le vin est peu intense. À l'inverse, si vous ne voyez pas le verre, alors le vin est très intense. Cela donne une indication sur l'âge du vin, qui gagne en intensité avec le temps, mais aussi sur le type de cépage ;
- La limpidité du vin : vous pouvez déterminer si la transparence du vin n'est pas troublée par des résidus.
Il a de la jambe !
Quand un amateur de vin vous parle de la jambe, de la cuisse, ou encore des larmes du vin, il fait référence aux traces que le vin laisse sur la paroi du verre. C'est d'ailleurs pour observer cette caractéristique que les dégustateurs font tourner leur vin dans le verre.
L'objectif d'une telle analyse est de décrypter la teneur en alcool et l'onctuosité du vin. En effet, des larmes (ou des jambes) épaisses et grasses laissent supposer que le vin contient un fort taux d'alcool et de glycérol, ce qui contribue à l'onctuosité du vin.
Décrire l'aspect olfactif du vin
La seconde étape de la dégustation de vin consiste à le sentir, pour en découvrir les arômes. On appelle cela le nez du vin, et plusieurs expressions permettent de le définir.
Son bouquet est magnifique !
Lorsqu'un œnologue évoque le bouquet du vin, il ne faut pas forcément s'attendre à ce que le vin dégage des notes florales. En réalité, le terme de "bouquet" fait référence à tous les caractères olfactifs des vins. On y distingue alors les arômes primaires (issus du cépage), les arômes secondaires (issus de la technique de vinification et de fermentation), et les arômes tertiaires (issus du vieillissement).
Lorsqu'on complimente le bouquet d'un vin, c'est généralement pour ses arômes tertiaires particulièrement développés. Mais les caractéristiques du bouquet évoluent au fil du temps et ce terme a toujours une connotation positive.
Son premier nez est complexe !
L'analyse olfactive des vins rouges, vins blancs et vins rosés se déroule en plusieurs étapes. Vous pouvez alors évoquer le premier nez, qui correspond aux arômes perçus avant d'agiter le vin dans le verre. Si vous remarquez qu'une odeur précise se démarque, vous pouvez alors parler d'un premier nez franc. Si plusieurs parfums se bousculent, on parle de nez complexe. Ensuite, vient le second nez, après avoir aéré le vin en l'agitant dans le verre.
Il est fermé !
Même après avoir ouvert une bonne bouteille de vin, ce dernier peut rester "fermé". Un vin fermé fait alors référence à un nez très discret et peu expressif. Cela n'est pas forcément un défaut, car il dépend de nombreux facteurs, comme le cépage ou l'appellation. Par ailleurs, un vin peut finir par s'ouvrir, si on lui en laisse le temps. Pour l'aider dans le processus, vous pouvez le faire tourner dans le verre, afin de l'aérer. Vous pouvez aussi le carafer quelques heures avant le service, pour lui laisser le temps de s'ouvrir et de se dévoiler.
Décrire l'aspect gustatif d'un vin
L'expérience de dégustation se termine par la prise du vin en bouche. Là encore, le vocabulaire de dégustation est vaste et spécifique, permettant de décrire chaque sensation perçue en bouche.
Il est très vif !
La vivacité d'un vin fait référence à son acidité. On la reconnaît à cette sensation d'aigreur qui fait saliver, mais qui apporte aussi une sensation de fraîcheur. Plus un vin est acide, plus la salivation sera importante. Cette caractéristique n'est en rien un défaut, car l'appréciation de l'acidité est une affaire de goût personnel.
Un vin marqué par l'acidité est alors qualifié de nerveux, de vif ou de tendu. À l'inverse, un vin avec un niveau d'acidité faible est qualifié de mou, ou de tendre.
Son attaque est franche !
L'attaque d'un vin correspond aux premières sensations perçues dès la première mise en bouche. Si la sensation est très marquée, on dit alors que l'attaque est franche ou puissante. À l'excès, elle peut être agressive, ou au contraire, trop molle. Dans l'idéal, elle doit être élégante, ou ronde !
Après l'attaque en bouche, suivent deux autres étapes de l'expérience gustative : le milieu de bouche et la finale.
Il offre une belle longueur en bouche !
Nous voilà donc à l'ultime étape de la dégustation : la finale. Si certains arômes de fruits rouges, de fleurs, de cuir ou encore d'épices persistent en bouche longtemps après avoir avalé ou craché le vin, alors on dit qu'il a une belle longueur, et qu'il laisse une sensation agréable en bouche.
Vous l'aurez compris, il existe du vocabulaire bien précis pour parler du vin.
Vous aimeriez savoir répondre aux questions de base sur un vin et échanger sans rougir sur les qualités d'une cuvée ? Vous avez désormais les connaissances minimales pour reconnaître les caractéristiques d'un vin et en parler avec aisance.