4 idées reçues sur le côtes de Provence rosé

4 idées reçues sur le côtes de Provence rosé

Le Côtes de Provence rosé, comme de nombreux vins, souffre d’idées reçues. Il serait dommage de vous passer d’un tel nectar pour quelques préjugés, aussi avons-nous décidé de remettre l’église au milieu du village, et casser toutes ces idées reçues qui ternissent l’image du vin rosé de Provence. Le vin rosé, au même titre que le vin blanc et le vin rouge, provient d’un savoir-faire rigoureux, qui fait de lui un vin d’exception.

 

Le vin rosé est un mélange de blanc et de rouge : FAUX

L’idée reçue la plus fréquente concernant le vin rosé concerne sa fabrication. Qui n’a pas déjà entendu dire que le vin rosé provenait d’un mélange de vin rouge et de vin blanc ? C’est pourtant totalement faux, et allons même un peu plus loin, c’est interdit ! L’assemblage de vins n’est autorisé que pour le Champagne, et sous des conditions très strictes.

Le vin rosé n’est donc pas un assemblage de vin blanc et vin rouge, et provient d’une technique de vinification précise. Issu de cépages rouges, le vin rosé profite d’un tel profil œnologique grâce au contact maîtrisé du jus avec les pigments et les arômes de la peau du raisin.

L’art et le savoir-faire d’un vigneron peuvent d’ailleurs être évalués par sa simple capacité à produire un vin rosé de qualité, tant cette vinification est complexe. Des trois couleurs de vin, le vin rosé est indéniablement le plus délicat à aborder.

 

Le vin rosé ne se boit qu’en été : FAUX

Depuis quelques années, le vin rosé connaît un succès fou dès que les beaux jours arrivent. Star des apéritifs estivaux, on s’imagine le déguster les pieds dans l’eau, ou lors d’une soirée barbecue au bord de la piscine. Le vin rosé est donc largement considéré comme un vin d’été, et c’est bien normal, tant il est rafraîchissant.

La consommation du vin rosé ne doit toutefois pas se résumer à quelques mois de l’année. Il peut tout à fait se déguster en toute saison, il suffit pour cela de bien le choisir. Pour les périodes plus fraîches, voire froides, de l’année, il est recommandé de savourer un vin rosé riche en tanins et en arômes. Un vin rosé de Provence bien travaillé accompagnera à merveille un plat automnal composé de châtaignes, de potiron, ou encore de cèpes, par exemple.

En été, on se tournera plus aisément vers un vin rosé plus léger, avec un faible taux d’alcool. En plus d’être rafraîchissant, il accompagnera parfaitement les plats fins et frais d’été, comme les salades, les crustacés, ou les grillades.

Rappelons d’ailleurs qu’il n’est pas conseillé de mettre des glaçons dans un verre de vin rosé. Maintenu au frigo entre 10 et 12 °C, il aura alors une température de dégustation idéale.

 

Le vin rosé est un vin récent : FAUX

Faisons un petit plongeon dans l’Histoire, pour découvrir l’origine du vin rosé. Ce n’est pas parce qu’il connaît un vif succès que depuis quelques années, que le rosé est un vin récent. Bien au contraire.

Le vin rosé est finalement considéré comme le plus ancien des vins. C’est au 3ème siècle av. J.-C que le raisin commence à être cultivé, et en 600 avant J.-C que les premières vignes sont implantées en Provence, par les Grecs fuyant Phocée. C’est à partir de ces vignobles que les premiers vins ont été conçus.

Durant l’Antiquité, la macération ne durait pas longtemps, et le contact du jus avec la peau du raisin était si court que le vin prenait une teinte rosée. Les premiers vins étaient donc très clairs, pour ne pas dire « rosés ».  Mais ce n’est qu’aux alentours du XIVème siècle que l’on commence à parler de « vin rosé », et 1680 pour voir le terme inscrit dans le Dictionnaire français.

Les techniques de vinification du vin se sont largement améliorées au XVIIème siècle, permettant alors de créer trois vins bien distincts : le vin rouge, le vin blanc, et le vin rosé. Techniquement, nous pouvons donc affirmer que le vin rosé est plus vieux des vins.

 

Le vin rosé ne se garde pas : VRAI ET FAUX

Pour la majorité des Côtes de Provence rosés, la consommation dans les 12 mois suivant l’année millésime est fortement recommandée. Cela s’explique par le fait que le rosé, quelle que soit sa technique de vinification (pressurage direct ou macération pelliculaire), provient d’un jus qui a été très peu en contact avec les pigments et les arômes de la peau du raisin. Aussi, le vin rosé est-il faible en tanins, cette substance végétale qui contribue fortement au bon vieillissement d’un vin.

Cependant, si la majorité des vins rosés ne se gardent pas longtemps, ce n’est pas le cas pour tous. De nombreux Côtes de Provence rosés sont bien meilleurs après un an ou deux de garde, voire plus. 

C’est notamment le cas des vins rosés de saignée, qui comportent une partie de jus issue de la vinification de vin rouge, et qui possèdent alors un peu plus de matières. C’est d’autant plus vrai pour les vins rosés issus de cépages tanniques, comme le bandol, la syrah, ou le cabernet sauvignon, ou pour les vins rosés qui ont longuement macéré et été élevés sous bois, en barrique ou en foudre.

 

Les idées reçues sur le vin rosé ternissent quelque peu l’image de ce vin de qualité. Plutôt que de croire aux rumeurs, faites-vous votre propre avis en dégustant le Côtes de Provence rosé du Château de Berne.





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